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Un mot d'histoire...

Rixensart, Genval et Rosières : généralités

Rixensart, une contrée rurale et agricole

Aujourd’hui fortement urbanisée, l’entité rixensartoise fut, durant des siècles, une contrée rurale et agricole.
Les premières traces d’occupation du territoire remontent à la préhistoire. Elles sont attestées par les tombelles subsistant dans les bois de Merode à Rixensart et par une station néolithique découverte à Genval à la fin du siècle dernier.

Le tissu routier a gardé le souvenir des voies anciennes tracées tant par nos ancêtres lointains que par les pèlerins, marchands et hommes d’armes qui les empruntèrent tout au long de notre histoire. Ainsi en est-il de l’avenue Gevaert, prolongement du célèbre chemin creux de Waterloo, qui se poursuit par la Verte Voie au nom évocateur et du Vieux Chemin de Nivelles, à la limite sud de l’entité, qui vit passer les soldats de Blücher en cette journée du 18 juin 1815.

12e et 13e siècle

C’est seulement aux 12ème & 13ème siècles qu’apparaissent les premières traces d’habitat permanent. Un population sédentaire s’établit peu à peu sur les plateaux essartés. Les villages de Genval, Rixensart et Rosières se créent ainsi à proximité de l’église ou du château.

La ligne ferroviaire Bruxelles-Luxembourg

Jusqu’au milieu du 19e siècle, quelques grosses fermes ainsi que de nombreuses petites exploitations sont centrées sur les activités agricoles et forestières. La création de la ligne ferroviaire Bruxelles-Luxembourg et l’essor industriel vont alors progressivement transformer ce mode d’existence.

A partir de 1870, la création des “trains ouvriers” permet aux travailleurs manuels de se rendre à Bruxelles chaque jour. Un peu plus tard, les lignes de tram vicinaux facilitent également la circulation au plus profond des campagnes.

L’urbanisation

Attirés par le coût moins élevé du logement et du terrain, de nombreux employés et rentiers viennent également s’installer dans nos communes. C’est le début d’une urbanisation qui,jusqu’à aujourd’hui , grignotera peu à peu les terres agricoles mais aussi une partie importante des bois. En un peu plus d’un siècle, la population passe ainsi de 3377 habitants (1876) à 20616 (1988) tandis que l’agriculture ne concerne plus que 13% de la superficie territoriale.

Depuis la fusion des communes, en 1977, Genval, Rixensart et Rosières ne forment qu’une seule entité. Jusqu’à cette date, toutefois, chacune de ces trois localités a vécu sa propre histoire dont beaucoup de témoins marquent encore le paysage actuel.

Dans chacun des trois villages, d’autres témoins du patrimoine local pourraient encore être mentionnés.
Citons, à titre d’exemple, les plus anciennes des nombreuses petites chapelles qui parsèment notre terroir comme, outre la chapelle de la Fosse (1749) déjà mentionnée plus haut à Rosières, la chapelle Sainte-Anne (1692) de la rue Mahiermont et la chapelle-reposoir (1776) de la rue Jean-Baptiste Stouffs, toutes deux à Genval.

Par ailleurs, les chapelles dédiées à saint Roch méritent une mention particulière. Elles furent plus particulièrement construites lors de la dernière grande épidémie meurtrière. Il s’agit de l’épidémie de choléra qui, en 1866, fit près de 44.000 victimes en Belgique et toucha également nos populations. Si Genval et Rosières ont conservé leurs chapelles St-Roch, celle qui était sans doute la plus imposante, située au Bourgeois, est aujourd’hui disparue et seul le nom de la rue voisine en évoque encore le souvenir.

La fusion des communes

Depuis la fusion des communes, l’entité rixensartoise a centralisé son administration au “Château du Héron”, vaste demeure construite au début de ce siècle dans un parc aux essences variées. L’ancienne maison communale de Genval est devenue le siège d’une bibliothèque publique. Quant à l’ancienne maison communale de Rosières, elle fait office de maison de quartier où se déroulent des manifestations culturelles variées.

De nos jours, la population d’implantation récente a largement pris le pas sur les nés-natifs de l’endroit. Quant à la Lasne, frontière millénaire et autrefois ligne de démarcation entre Rixensart, d’une part, Genval et Rosières d’autre part, elle est devenue, par le fait des fusions de communes, le centre de l’entité.


Rixensart

L’origine de ce nom évoque, d’une part, un “sart”, c’est-à-dire un endroit défriché dans la forêt, et, d’autre part, soit un certain Rixo ou Rixon propriétaire du dit sart, soit un “ri”, ruisseau parcourant le sart, le “ Ri en Sart”.

La seigneurie de Rixensart

Rixensart, dont le nom apparaît en 1224, se détache de la seigneurie de Limal au 14e siècle. Toutefois, le village continuera à dépendre, sur le plan spirituel, de la paroisse de Limal jusqu’en 1802.
La seigneurie de Rixensart appartient successivement aux Sombreffe, aux Virnembourg, aux Croy, aux Gavre, aux Spinola et enfin, depuis 1715, aux Merode.

Le château

Construction élégante de briques roses et de pierres blanches, le château s’élève dans un vallon boisé et est entouré de jardins “à la française” inspirés d’un dessin du célèbre Le Nôtre. Il est constitué de quatre ailes entourant une cour d’honneur ornée sur trois côtés d’arcades surbaissées retombant sur des colonnes toscanes.
Construit en style traditionnel régional au 17e siècle, le château succède vraisemblablement à une construction fortifiée dont on retrouve des traces dans les fondations de l’église Sainte-Croix.
Cette ancienne chapelle castrale devenue église paroissiale, fut agrandie et reconstruite à maintes reprises, le dernier incendie datant du 8 juin 1937. L’édifice jouxte l’ancien presbytère, belle demeure de la fin du 18e siècle.

Les hameaux

Village centré essentiellement sur l’exploitation des terres et des bois, Rixensart comprend plusieurs hameaux dont celui du Bourgeois qui constitua une éphémère seigneurie au 17e siècle.
Ce n’est qu’en 1875 que les habitants dudit hameau, dont une grande partie exercait le métier de tisserand, obtinrent la construction d’une église paroissiale. Celle-ci se dresse sur un espace triangulaire appelé autrefois place Saint-Roch et aujourd’hui place Cardinal Mercier. Le sanctuaire est dé9dié à saint François-Xavier, patron de Mgr de Merode dont la famille contribua financièrement à la réalisation de ce projet.

Le hameau de Froidmont

Le hameau de Froidmont, pour sa part, est dominé par la ferme du même nom qui, durant près de quatre siècles, fut l’exploitation agricole la plus importante du village de Rixensart. Elle est située en face de l’ancien lieu de justice seigneuriale, nommée “Croix- Baptiste”, qui est, aussi, le point le plus élevé de la commune (116 m).
Enfin, depuis 1976, la grange est devenue église paroissiale, dédiée à saint Etienne, tandis que les autres bâtiments abritent une communauté de Dominicains.


Genval

L’étymologie provient, d’une part, du préfixe “Jusenne” contracté en “Gen” et signifiant “en bas”, d’autre part, du radical “val”. Le “val d’en bas” désigne donc sans doute la vallée de la Lasne qui depuis des temps immémoriaux servit de limite entre Genval, Rixensart et Rosières.

La vallée de la Lasne

La vallée de la Lasne est dominée par la place communale, de forme triangulaire et par le “Culot Mahiermont” où se dressait, jusqu’à la fin du siècle dernier, l’ancienne église Saint-Sixte déjà mentionnée en 1218. C’est donc dans ce quartier que se développa probablement l’habitat primitif du village.

Au début de ce siècle, on parlait couramment de “Genval-les-Eaux” car la création du lac et du “Parc”, où s’édifièrent nombre de villas cossues, vint compléter l’attrait touristique exercé par l’exploitation récente de sources d’eaux minérales.

Un château fut également construit, en bordure du lac, afin d’y développer des activités thermales.
C’est ainsi que se développa, à proximité de ce site, le hameau de Maubroux, là où fut établi, en 1889, un point d’arrêt puis, quelques années plus tard, une gare de la ligne du Luxembourg. Cette station fut, dès lors, fréquentée par de nombreux touristes mais aussi par les travailleurs qui partaient à Bruxelles ou se rendaient aux papeteries toutes proches créées à la même époque par Auguste Lannoye.

Couverte progressivement d’ateliers de production, d’entrepôts de stockage et de bureaux, cette partie de la vallée de la Lasne sous Maubroux subira une profonde mutation. Le hameau lui-même se développa de façon considérable et, toujours à l’initiative d’Auguste Lannoye, vit également la construction de l’église Saint-Pierre ainsi que d’une série de logements destinés au personnel de l’entreprise.

Cette double vocation, touristique et industrielle, contribuera à réduire peu à peu l’espace agricole. En effet, si en 1896 Genval compte 415 ha de terres cultivées par des travailleurs agricoles qui représentent 49 % de la population, aujourd’hui ne subsiste plus qu’une seule ferme en activité, la ferme Baudet au nom pluri-séculaire.

Les anciens moulins

Quant aux anciens moulins, ils ont été reconvertis. L’un est situé sur la Lasne, à la limite du Bourgeois. Il abrite actuellement une institution pour jeunes.
L’autre édifié en bordure de la Mazerine, à la limite de La Hulpe, est voisin de l’espace culturel de “La Pommerage”.
Par ailleurs, les Papeteries de Genval dont la réputation du balatum fut internationale, cessèrent leurs activités en 1980. Ce site industriel, partiellement à l’abandon, fait l’objet de projets de reconversion et sans doute un jour retrouvera-t-il un nouvel aspect, comme vient de le faire récemment la vieille Tour du tir à l’arc considérablement rajeunie.

La société R.I.T.

Créée après la seconde guerre mondiale, la société R.I.T. (Recherche et Industrie Thérapeutiques) devint Smith Kline Beecham qui, outre le site de Genval occupe également une partie importante de la vallée de la Lasne entre Rosières et Rixensart. La petite société des débuts est devenue un des premiers groupes mondiaux dans le domaine de la santé humaine.

Le “Château du Lac”

Quant au “Château du Lac”, il deviendra, en 1934, le siège de la S.A. Schweppes (Belgium) qui y installera une usine d’embouteillage des eaux minérales. Celle-ci est aujourd’hui installée rue du Cerf tandis que le “Château du Lac” appartient à la famille Martin qui l’a aménagé en centre international de séminaires et en complexe hôtelier de luxe, le premier hôtel 5 étoiles de Wallonie.

 


Rosières

L’origine du nom provient sans doute, pour sa première partie, de roseaux qui, aujourd’hui encore, abondent dans les prairies marécageuses de la vallée de la Lasne. Il s’agirait dès lors d’un nom signifiant “champ de roseaux”.
Quant à la précision “Saint-André”, elle rappelle le patron de la paroisse dont les origines remontent au Moyen Age.

Les toponymes flamands

Bordée par la frontière linguistique, Rosières fit longtemps partie de la seigneurie d’Issche, ensuite du canton d’Overijse, commune dont elle s’est détachée sous le régime français. Ceci explique la présence de certains toponymes flamands.

Les fermes de Rosières

Durant des siècles, Rosières restera un petit village campagnard dont la population évaluée à quelque 100 habitants au 14e siècle, ne dépassera le demi-millier que vers 1850.
A cette époque, on compte 113 petites exploitations agricoles dont les revenus étaient à peine suffisants pour permettre à la population de survivre.
Rosières conservera plus longtemps que Genval et Rixensart une structure agricole et aujourd’hui deux fermes importantes sont encore en activité .

L’une à proximité de l’ancienne cense de Rosier-Bois, ou “ferme de Woo” qui est située au point culminant de la localité, soit 105 d’altitude.

Autrefois résidence des seigneurs de Rosierbois, elle comporte encore une tour carrée en pierres blanches, bâtie au 14e siècle. L’autre exploitation est à l’écart de la zone urbanisée, il s’agit de ferme Terrefosse bâtie au 18e siècle.

La chapelle Notre-Dame

A proximité de la ferme du Prince, convertie en restaurant, se dresse la chapelle Notre-Dame de Bon Secours classée en 1959 et restaurée. Cette niche pédiculée en pierres bleues fut édifiée en 1749 par Pierre Cordier et Marie Kumps, censiers de la Fosse.

L’ancienne forge

Mentionnons encore l’ancienne forge dont il subsiste un “travail” permettant de maintenir les chevaux, l’église de style néo-classique construite en 1844 et le presbytère dont les origines remontent à 1765.


La fusion : Rixensart, Genval, Rosières

Rixensart, une commune trois entités !

Jusqu’en 1977 Genval, Rixensart et Rosières-Saint-André étaient des communes indépendantes avec des caractéristiques propres.

En 1977 avec la fusion des communes, réforme instaurée par Joseph Michel, Ministre de l’intérieur, les trois communes Genval, Rixensart et Rosières ont été regroupées en une unité sous le nom de Rixensart.

Cette réforme a fait l’objet de pas mal de tractations. A l’origine le Ministre de l’Intérieur souhaitait regrouper autour de Rixensart, les communes de La Hulpe, Genval et Rosières. Chrétiens et libéraux voulaient éviter, au centre du Brabant Wallon, la fusion de Court-Saint-Etienne, commune à tendance socialiste avec Ottignies et Mont-Saint-Guibert. Un accord est intervenu en optant pour l’isolement de Court-Saint-Etienne contre l’autonomie de La Hulpe.

Genval (7000 habitants) se voyait bien avec la Hulpe mais marquait en février 1975 son accord pour le Plan Michel sous réserve d’un nom original pour la nouvelle commune : Larival-Saint-André, Val de Lasne, Val d’Argent ou Troisrivières.

Rosières, un village avec 1500 habitants, était plus favorable à un attachement avec Angoussart et Bierges.
A Rixensart (9000 habitants) le conseil adopte le Plan Michel, contre l’avis du bourgmestre Armand Parant et de l’échevin Guiot.

Rosièrois et Genvalois ont perdu définitivement leurs armoiries au bénéfice de celui de Rixensart. Il représente les armes de Philippe Hyppolite de Spinola, Grand d’Espagne. (1612-1680). L’écu à l’épine en forme de fleur de lys, avec une couronne à trois fleurons est entouré du collier de la Toison d’or.

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